Le tournage
une prestation technique,
mais pas seulement !
Le tournage est la partie la plus « visible » d’une production vidéo. C’est à cette étape que le film commence à se concrétiser, que les équipes vont sur le terrain, qu’on génère les premiers éléments palpables du film : les rushes.
La diversité et la complexité des moyens mis en œuvre lors d’un tournage nécessite une équipe technique qualifiée ayant une bonne vision artistique.
L’accompagnement
Dans le domaine de la vidéo institutionnelle, ce sont souvent les collaborateurs qui interviennent et certains peuvent ne pas être à l’aise… Ce n’est pas tous les jours qu’on passe devant une caméra !
Pour une personne qui n’en a pas l’habitude, l’étape de tournage peut être un moment stressant : la présence de la caméra, la lumière et l’équipe qui la regarde peut donner l’impression d’être seul dans ce moment.
C’est pourquoi il est primordial de savoir accompagner le témoignant en lui expliquant le processus de tournage, en discutant avec lui avant de commencer la prise de vue, en le dirigeant dans ses axes de réponse afin de lui faire oublier la caméra…
Le truc : créer de la convivialité pour détendre l’atmosphère !
Astuces de pros
Une chose qui peut rendre le témoignage plus compliqué, c’est de regarder directement la caméra. C’est la raison pour laquelle on opte le plus souvent pour le regard « hors champ », en direction d’une personne qui peut apparaître, ou pas, dans l’image.
Cela rend le témoignage plus simple à délivrer puisqu’on s’adresse à une personne et on peut rapidement oublier la caméra qui nous filme. On gagne en fluidité et en aisance, gages d’un résultat plus naturel.
Ce type de regard est très bien adapté au témoignage, un peu comme si la caméra — et donc le spectateur — était le témoin d’une discussion.
Cependant, lorsque l’on souhaite s’adresser directement aux spectateurs, il conviendra de regarder directement l’objectif.
Mise en lumière
La journée démarre toujours par l’installation de divers matériels. La lumière se met en place avec différents projecteurs et réflecteurs. L’emplacement des sources lumineuses n’est pas choisi au hasard, on suit un plan d’éclairage pour reproduire une ambiance déterminée à l’avance.
Sur des tournages plus simples, la lumière sert souvent à “déboucher” des ombres trop fortes en réduisant les contrastes entre parties éclairées et sombres de l’image. On peut aussi donner une coloration à la lumière en lui ajoutant un filtre (pour créer une ambiance plus froide sur l’arrière plan par exemple).
Caméra
Comme pour la lumière, tout est prévu : emplacement, choix de la focale, cadrage, mouvement… Il existe plusieurs règles de cadrage à respecter pour maintenir une cohérence entre les plans afin qu’on puisse les monter par la suite.
Les caméras sont souvent équipées d’objectifs interchangeables et cela demande donc un certain délai pour modifier l’optique entre 2 prises. Pour gagner du temps, on utilise parfois 2 caméras pour tourner la même scène.
Pour les mouvements, on peut utiliser un slider (déplacement sur un rail) ou une nacelle stabilisée (système de suspension et stabilisation de la caméra).
Enfin, pour prendre de la hauteur et apporter une nouvelle perspective aux images, nous avons régulièrement recours au drone.
Le son
L’équipe son se prépare également en installant des micros sur les intervenants et/ou en utilisant des perches tenues à bout de bras. Le tout relié à ue mixette qui enregistre chaque piste séparément pour faciliter le mixage en postproduction.
Le choix du lieu de tournage est très important : les bruits parasites et l’acoustique de la pièce peuvent compliquer la tâche des preneurs de son et obliger un travail supplémentaire en postproduction.
Allez, silence plateau, c’est le moment pour le réalisateur de dire « Action ! »
Les rushes
Clap de fin !
Une fois le tournage terminé, il faut ranger le matériel. Et il faut surtout récupérer les rushes dans la caméra : tous les différents plans filmés, dans l’ordre ou pas, toute cette matière unique qui servira à créer le film en postproduction.
On s’occupe de copier ces rushes consciencieusement sur d’autres supports (le plus souvent des disques externes) afin de ne pas les perdre. Ils sont ensuite envoyés au monteur et au réalisateur pour qu’ils les assemblent et donnent naissance au film en choisissant les meilleurs extraits.